Avant de partir, contrôler les pneumatiques du véhicule !

L’apparence banale d’un pneumatique nous fait parfois oublier qu’il s’agit d’un produit de haute technologie qui assure le seul contact entre notre véhicule et la route. Il est alors important de contrôler les pneumatiques du véhicule avant tout départ en voyage !

La « sculpture » du pneu étant directement responsable de la qualité d’adhérence et donc de la sécurité du trajet, il convient de vérifier l’état extérieur du pneumatique. Notamment l’usure de la bande de roulement, mais aussi les pressions de gonflage. Plusieurs indicateurs visibles peuvent vous amener à changer votre pneumatique : hernies, déformations, coupures laissant apparaître les nappes métalliques du pneumatique, ou encore usure prononcée de la « bande de roulement ».

La vérification de l’usure se fait à différents endroits de la sculpture. Ceci afin de s’assurer que le minimum légal de 1,6 mm de profondeur est toujours respecté. Auquel cas, le pneu doit être changé (arrêté du 18/09/91). Des témoins d’usure sont là pour vous aider à détecter ce seuil critique. En effet la profondeur des sculptures permet le stockage et l’évacuation de l’eau. Sur des routes détrempées, des pneus plus «lisses» favorisent donc le phénomène d’aquaplanage : une perte d’adhérence des roues qui glissent sur le film d’eau et n’assurent plus le contact nécessaire avec la route.

Gonfler ses pneumatiques aux pressions préconisées par le constructeur, c’est s’assurer plus de sécurité, plus de longévité et des économies de carburant. Chaque pneu dispose de son propre marquage. Ces informations s’inscrivent sur le flanc de chaque pneu.
A noter que la roue de secours doit être en bon état et présenter une structure identique à celle de vos pneus.

Bon à savoir
Les pressions de gonflage se vérifient à froid, c’est à dire lorsque le véhicule a parcouru moins de 3 km à allure modérée. Au-delà, il convient d’ajouter +0,3 bar à la pression recommandée. Dernier conseil : ne dégonflez jamais un pneu chaud !
Vous pouvez télécharger le « guide des pneus » de Ooreka

Concernant les pneumatiques d’un camping-car, 3 principes sont à respecter :

Pour un camping-car il est conseillé de répartir le chargement dans le véhicule pour éviter les surcharges localisées. Les pneus arrières sont généralement les plus chargés et leur structure est soumise de façon permanente et sur une longue période à de très fortes contraintes. Il faut savoir que sur un camping-car « traction », les pneus avant s’usent plus vite. Par conséquent, toujours monter les pneus neufs à l’arrière et les plus vieux à l’avant.

Remplacer systématiquement des pneumatiques ayant dépassé 10 ans d’âge même si l’usure n’est pas atteinte. Après 5 ans, faire inspecter par un professionnel une fois par an les pneumatiques afin de détecter toute anomalie.

Lorsque l’on tracte une caravane, deux éléments sont à vérifier avec la plus grande attention sur les pneumatiques : la pression et la charge. Contrôlez la pression au moins tous les 15 jours si vous roulez beaucoup. Plus d’air, c’est plus de capacité à porter une charge lourde. Une valve métallique s’utilise dans le cas de pressions supérieures à 4,5 bars. Lorsqu’aucune indication n’est communiquée par le constructeur ou votre réparateur, gonflez les pneus de votre caravane à 3 bars.

Ensuite concernant la charge : respectez les charges maximum tolérées par votre véhicule ainsi que par le code de la route. Vérifiez aussi le respect de la charge par essieu, chez un professionnel. Enfin, veillez à bien répartir les poids pour ne pas surcharger un essieu.

Enfin les pneumatiques de la caravane se changent au minimum tous les 6 ans. En effet, ces pneus ont tendance à se déformer lors de l’immobilisation prolongée de la caravane. En hivernage, vous pouvez soit soulever la caravane avec des vérins pour que les pneus ne soient plus au contact du sol ou remplacer les pneus par des supports métalliques.

Que risquez-vous avec des pneumatiques usés ?
Une amende de 135 € et qui peut s’élever à 375 € (majoration).